
Signée en avril 2020, la charte de relogement du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) mené à Bourges Plus tâche d’allier enjeux collectifs et besoins individuels. « Il s’agit en l’occurrence de favoriser une mixité sociale, d’atteindre un équilibre de peuplement sur l’ensemble de l’agglomération, mais aussi de garantir aux ménages concernés par les démolitions, des conditions de relogement respectueuses de leurs modes de vie, de leurs ressources et de leurs objectifs de parcours résidentiels », indique Christine Cheze-Dho, vice-présidente en charge du Plan de renouvellement urbain. Pour répondre à cette obligation réglementaire et endosser ses nouvelles compétences, la communauté d'agglomération Bourges Plus a revisité certains de ses process.
Visant spécifiquement les quartiers de Bourges Nord (Chancellerie, Gibjoncs et Moulon), cette charte réunit l’ensemble des parties prenantes : Bourges Plus (en charge du pilotage), les bailleurs sociaux (Val de Berry et France Loire), Action Logement, l’État, la Ville de Bourges et le Conseil départemental du Cher.
Afin d’assurer le pilotage, une chargée de mission a été nommée au sein de Bourges Plus. « Elle s’assure que les objectifs sont en voie d’être atteints, explique Sophie Villa, cheffe du service Habitat de Bourges plus. C’est très apprécié des bailleurs et des autres partenaires. Cela permet d’avoir une visibilité globale à l’échelle du projet et de relever les points de vigilance. » Autre spécificité locale : le suivi est assuré par deux services de Bourges Plus, à savoir Politique de la ville et Habitat.
Des supports de communication
S’agissant de l’accompagnement des habitants, la collectivité a réalisé des « carnets de contribution ». Ils recensent les questions et les craintes formulées par les usagers durant les ateliers de concertation menés au sein de la Maison du projet. Ils permettent aussi d’y apporter des réponses. Parmi les questions soulevées : « Est-ce que l’on va avoir ce que l’on demandera ? » ; « Nous donne-t-on vraiment ce que l’on désire ? » ou encore « Peut-on avoir une maison individuelle si on est seule ? ».
Autre nouveauté portée par la collectivité : la réalisation de « fiches quartier » indiquant pour chaque quartier de l’agglomération les transports en commun, les commerces et écoles à proximité, etc. « Ces fiches ont été diffusées aux bailleurs pour encourager les relogements hors Quartiers politique de la ville », souligne Sophie Villa.
Premiers résultats
Les premiers résultats s’avèrent satisfaisants. D’une part, la charte conçue en régie n’a pas occasionné de coût externe. D’autre part, depuis l’été 2020, 64 % des relogements ont été réalisés et, suivant le programme des démolitions, aucun retard n’est pour le moment observé. Même si, reconnaît la collectivité, quelques difficultés pourraient bientôt se manifester : certains ménages sont en effet très attachés à leur microquartier.Concernant les relogements hors QPV, le bilan est plus mesuré. Pour l’heure, seul un tiers des relogements a été effectué dans des quartiers non labellisés QPV. Reste enfin un dernier point de réussite : après relogement, les taux d’occupation des habitations sont désormais davantage adaptés aux compositions des foyers et le taux d’effort est identique, voire diminué pour la grande majorité des ménages.
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